La Baracande s’intéresse aux Réveillez, chansons de quête déambulatoires et memento mori agitant le spectre du jugement dernier. Il s'agit d’en faire saillir le champ lexical, de les passer par le feu de la parodie amoureuse pour les voir briller. En résulte une collection de chansons remplies de trous, de greffes et de collures, de détournements sauvages et d’apports hétéroclites (les livres de Ramuz, le carnaval, une forme particulièrement brute de surréalisme rural, le haïku, Pasolini, le roman russe…).

Les Réveillez ainsi revisités convoquent le Diable épouvanté, Dieu rendu à son émouvante solitude et la météo qui rend fou d’être elle-même devenue folle. En un grand tissage de joie, de trouille, de rire et de gravité, émerge une forme remplie d’échos, de rumeurs et de spectres (rock bancroche, blues possédé, pop déviante, free jazz, comptines, cantiques et tarentelles) la plus vivante et mouvementée possible.