Durée 55 mn
flûtes Charlotte Campana l hautbois Blandine Bacqué l cor Marilyn Pongy l trompettes Gérard Occello l piano Nicolas Mazmanian l violons Yann Le Roux-Sèdes & Jean Christophe Selmi l alto Pascale Guérin l violoncelle Guillaume Rabier l contrebasse Eric Chalan et musiciens maltais : clarinettes Godfrey Mifsud , Lino Pirotta l violons Nemanja Ljubinkovic, Maria Conrad l alto Karl Mifsud l violoncelle Lucie Kucharova l percussions Daniel Cauchi l Voix Clare Ghio l direction Raoul Lay
Joaquim Turina, La Oraciòn del Torero (1925)
Charles Ives, The unanswered question (1906)
Manuel de Falla, L’Amour Sorcier (version 1915)
El Amor Brujo Manuel De Falla 1915
L’action se déroule dans la ferveur d’une nuit andalouse, mettant en scène la gitane Candelas abandonnée par son amant. Elle a recours à la magie noire pour tenter de le faire revenir à son amour. Écrite en un peu moins de trois mois, créé le 15 avril 1915 à Madrid, L’Amour sorcier (El Amor Brujo) synthétise parfaitement les préoccupations esthétiques, théâtrales et musicales de Manuel De Falla au retour des sept années parisiennes cruciales, alors qu’il travaille à réformer le style en créant un nouveau répertoire. Au départ, l’Amour sorcier ne devait consister qu’en un petit intermède musical venant achever matinées et soirées. Il s’étendit en fait à deux tableaux alliant musique, chant, danse et jeu dramatique avec un effectif de chambre pour cette version originale de 1915. Longtemps moins jouée que la variante symphonique du même nom, cet Amour Sorcier possède un « coloris particulier » qui évoque « des instruments primitifs arabo-hispaniques » (De Falla,1915)
The unanswered question Charles Ives 1906
Moment de grâce suspendue, chef-d’oeuvre annonciateur de l’École américaine, incroyable adagio mystique et arachnéen, la Question sans réponse continue de résonner à nos oreilles longtemps après la dernière note… un (vrai) miracle sonore de la première modernité.
La oracion del Torero Joaquim Turina 1925
Dix ans après l’Amour sorcier de De Falla, Turina renoue avec la nuit espagnole et ses augures mystérieux : un lent et long crescendo émaillé de brusques déhanchements dansés nous amènera jusqu’au bout de la prière d’avant l’arène (version originale pour ensemble à cordes).
« […] Envoûtante partition portée avec finesse et enthousiasme par l’ensemble. »
Denis Bonneville, La Marseillaise | 1 avril 2004